Delta Green – Une enveloppe pour Boston

Fiche de présentation


Visuel
La panique et le sentiment d’urgence


Pitch
Où les investigateurs seront confrontés entre combattre des fanatiques prêts à tout ou tomber dans un piège Mi‐Go.


En quelques mots
Sachant que leur « alliance » avec le Majestic‐12 est comptée, les Mi‐Go développent une ruse pour s’allier Delta‐Green, dans l’espoir que ces derniers frappent Ma- jestic‐12 suffisamment fort pour retarder l’inévitable. Pour ce faire, ils organisent une rencontre avec un journaliste (bien à son insu) à bord d’un vol commercial. Ce journaliste prétend détenir des informa- tions cruciales concernant Majestic‐12 et est prêt à les donner en échange de protection. Cependant, le même vol est détourné par des pirates de l’air particulièrement déterminés à faire valoir leur point de vue. (Coïncidences ou machination Mi‐Go ?) La situation vire rapidement à la violence alors que les investigateurs feront tout pour sauvegarder l’appareil d’un écrasement meurtrier. C’est à ce moment que les investigateurs sont contactés par un agent Mi‐Go, le « SleeveMan », qui leur propose de s’évader par une porte dimensionnelle. Après tout, il faut bien que Majestic‐12 les croie morts s’ils veulent avoir une chance de les prendre par surprise. Cependant, cette porte ne peut être utilisée que par les investigateurs. S’ils choisissent cette option, ils devront laisser tous les autres passagers, incluant le journaliste, à une mort certaine.


À l’affiche
Alain Gravel : un journaliste d’enquête travaillant pour la Société d’État CBC au Canada. Il enquête sur les agissements dou- teux d’une minière dans le nord du Canada. Il s’agit en fait d’une opération d’excavation de Majestic‐12. Il a maintenant peur pour sa vie et est prêt à échanger les informations qu’il possède contre une protection.


Les pirates de l’air : Ils sont trois fanatiques et très déterminés à faire écraser l’avion sur le Massachussetts General Hos- pital de Boston. Ils sont les protagonistes les plus dangereux de ce scénario. Ils feront tous pour atteindre leur but et se battront jusqu’à leurs derniers souffles.

Le SleeveMan : Il s’agit d’une entité dimensionnelle capable de plier le temps et l’espace. Ses motivations semblent de vouloir aider les investigateurs puisqu’ils ont un rôle à jouer dans un futur proche. Il s’agit en fait d’une pure création des Mi‐Go dans l’espoir de s’allier certains membres de Delta Green pour retarder les plans de Majestic‐12. Du point de vue des investigateurs, il peut s’agir d’un allié potentiel très puissant, jusqu’à la fermeture du piège Mi‐Go.

Implication des investigateurs
Initialement, les investigateurs sont impliqués dans une simple mission de routine.
Ils ne se doutent pas qu’ils sont sur le point d’entrer dans une souricière Mi‐Go. Du point de vue des investigateurs, contacter le journaliste est la première étape d’une enquête qui les mènera dans le Nord canadien, jusqu’aux confins des Terres de Baffin.


Enjeux et récompenses

  • Survivre aux pirates de l’air qui prennent le contrôle de l’avion dans la-quelle les investigateurs prennent place.
  • En apprendre plus sur le « SleeveMan », cet être capable de plier le temps et l’espace. Qui est en fait une marionnette Mi‐Go.
  • Fuir par la porte dimensionnelle, que le « SleeveMan » propose de créer pour les investigateurs.
  • Ou reprendre le contrôle et faire at- terrir l’avion, et ainsi complètement faire échec aux pirates de l’air

Ambiance
Ce scénario a été créé dans le but de déstabiliser les joueurs croyant commencer une simple investigation de routine. Ils se retrouvent très rapidement confrontés à une mort certaine s’ils n’agissent pas rapidement et avec intelligence. Confinés dans le fuselage d’un avion, les armes à feu, l’argent et leur contact ne leur seront d’aucune utilité. Seuls leur matière grise, leur sang‐froid et leur capacité à mobiliser des passagers et des membres d’équipages en panique pourront les sauver. Dès l’instant que l’avion dé- colle, le temps leur est compté.


L’histoire passée
Dans le Nord canadien, et même dans le nord de la Terre de Baffin, une opération minière est en cours. Légalement, il s’agit d’une opération de prospection, mais vu les derniers scandales politiques au Canada, plusieurs journalistes cherchent en profondeur les liens entre les politiciens et les grandes minières qui exploitent les richesses naturelles du pays. Le journaliste Alain Gravel, de CBC, est envoyé en Terre de Baffin suite à une plainte anonyme d’une minière qui terrorise un petit village Inuit, au Nunavut. Pour faire suite à plusieurs articles de fond sur les communautés autochtones du Nord canadien, Alain Gravel a une réputation de bienfaiteur envers ces communautés. Ce qu’il découvre n’est pas une simple opération de prospection, mais littéralement une immense entreprise d’excavation. Avec l’aide des Inuits locaux, il prend des photos de ce qui semble être une structure enfouie sous le pergélisol.


Il continue ses recherches sur cette minière. Il s’agit de North Prospect, une compagnie qui finance allègrement les pouvoirs politiques sur tous les paliers administratifs. Avec les photos en main, il décide d’aller confronter les dirigeants de North Prospect à Denver aux États‐Unis. À ce moment, il faut comprendre qu’Alain Gravel ne se doute aucunement de l’importance de sa découverte : il s’imagine confronter une petite compagnie de prospection minière qui enfreint les lois environnementales du Canada et qui s’adonne à quelques menaces sur une communauté inuit. Il s’avère que les bureaux de North Prospect à Denver sont déjà sous surveillance par une cellule Delta Green puisqu’il soupçonne cette compagnie d’être une façade pour Majestic‐12. L’arrivée d’Alain Gravel dans les bureaux de North Prospect allume plusieurs lumières rouges sur le tableau de bord de Majes- tic‐12 relative à une brèche de sécurité et également chez Delta Green pour une opportunité inestimable d’informations.


Dès cet instant, les investigateurs sont amenés en renfort pour escorter Alain Gravel et le protéger contre les agents de Majestic‐12. Le journaliste a déjà essuyé une tentative de meurtre sur le chemin de l’aéroport de Denver et la panique commence à le gagner. Un agent Delta Green le prend rapidement en charge le temps que les investigateurs prennent la relève lors de l’embarquement.


Ce que tous ignorent, c’est que la structure que Majestic‐12 excave est en fait un vaisseau Mi‐Go qui contient un laboratoire qui fera éventuellement le lien entre les Grey et les Mi‐Go. Ces derniers ont filé l’in- formation à une cellule Delta Green qui es- pionne en ce moment les bureaux de North Prospect. Mais cette cellule piétine à Denver. L’arrivée du journaliste canadien est une véritable opportunité pour relancer Delta Green sur les opérations de Majestic‐12 en Terres de Baffin. Ils déploient donc un de leur projet; le « SleeveMan ». Il a pour objectif de fournir en informations Delta Green sur Majestic‐12. Cette entité est une pure création Mi‐Go qui a pour mission de devenir un allié mythique de Delta Green. Faire croire aux investigateurs qu’ils ont un destin et qu’ils sauveront éventuellement l’humanité.

Frise chronologique

  • 17h55 : Arrivée des investigateurs et embarquement.
  • 19h45 : Les pirates de l’air prennent d’assaut le poste de pilotage.
  • 21h00 : L’avion s’écrase sur le Massachussetts General Hospital.

Première partie : UA1198
Introduction
Les investigateurs arrivent à l’aéroport de Denver suite à un appel d’assistance d’une autre cellule Delta Green. L’agent Fellwood, du FBI, membre de la cellule Delta Green qui demande assistance, leur résume l’importance de protéger le journaliste Alain Gravel. Il n’entre pas trop dans les détails de peur d’avoir été suivi. « Ce témoin à des informations primordiales, cuisinez‐le s’il le faut, mais il doit survivre jusqu’à ce que nous ayons les coordonnées. Je me suis débarrassé d’au moins une équipe qui nous suivait. Je ne pense pas qu’ils aient eu le temps d’en en- voyer une autre. Une autre cellule se charge de couvrir vos traces d’ici à Boston. Vous devriez avoir environ 12 heures d’avance sur M12 d’ici à l’embarquement. » L’agent Fellwood termine en leur donnant leurs billets d’avion. Il se dirige vers un bar et parle quelques instants à un homme, Alain Gravel. Il lui remet un billet d’avion, pointe un doigt vers les investigateurs. Il quitte par la suite. Les investigateurs doivent rapide- ment procéder à l’embarquement. Ils sont les derniers à embarquer dans l’avion. L’hôtesse de l’air ferme la porte derrière eux.
Note importante : Aucune arme n’est acceptée à bord. Pas même un couteau à beurre sous aucune raison. Seul l’Air Marshal (qui est déjà à bord) a une arme de service.


L’embarquement
L’avion est loin d’être bondé, et semble occupé à 50% environ. Il s’agit d’un avion commercial moyen de type Boeing 737 de la compagnie United Airline. Le numéro du vol est l’UA1198. L’avion est divisé en deux sections : la première classe à l’avant et la classe économique à l’arrière. Un rideau de velours sépare les deux sections. Les sièges des investigateurs sont au milieu, dans la classe économique, au niveau des ailes. Mais comme l’avion est loin d’être plein, ils peuvent réorganiser leur place avec un peu de politesse et de persuasion.


Un investigateur avisé voudra inspecter l’avion à la recherche d’éventuel agent de Majestic‐12. Il n’y a aucun agent à bord de l’avion, mais laissez‐lui la chance de faire un test de vigilance. Que son test soit un échec ou une réussite, il ne trouve aucun indice d’un agent Majestic‐12 à bord de l’appareil. À moins qu’il ne montre un badge d’autorité à l’hôtesse de l’air, il n’aura pas accès à la première classe. Avec une réussite spéciale, l’investigateur remarque un vieil homme très discret. Il s’agit du « SleeveMan ». Si l’investigateur s’approche pour le questionner, il se rend rapidement compte que le vieil homme dort confortablement et qu’un vieux chapeau melon cache en partie son vi- sage pour favoriser le sommeil. Une canne est posée sur ses genoux et la respiration du vieil homme est lente et régulière. Il s’agit d’un vieil homme qui dort (pour l’instant).


Ne décrivez le reste que si les investigateurs semblent s’intéresser aux autres passagers. L’importance est de laisser croire aux investigateurs que le danger sera en débarquant de l’avion à Boston.

La plupart des occupants vaquent à leur occupation; lecture, jeux vidéo, ou ils sont absorbés sur leurs Smartphones. Il reste un petit garçon qui explore les lieux. Sa mère le suit des yeux. Il regarde l’investigateur le plus laid et semble chercher ses mots. « Tu dois avoir mangé beaucoup de bonbons toi ? » Sa mère vient rapidement le chercher en s’excusant (il s’agit de Sarah et Isaac). Il y a aussi un homme très grand (plus de 2m), de nationalité hindoue, avec un immense turban rouge sur la tête (Anir- van). L’homme s’efforce de faire entrer une valise dans le porte‐bagage. Il est habillé d’une longue robe cérémonielle d’un rouge éclatant et semble particulièrement serein. L’hôtesse de l’air passe de siège en siège disant aux passagers de s’assoir et de s’attacher pour le décollage.

Lorsque les investigateurs semblent satisfaits de leurs sièges et qu’aucun agent de Majestic‐12 ne se cache dans les toilettes, l’avion peut décoller.


Le décollage
« Ici le capitaine Philips, votre pilote pour ce petit vol de 2 h 56. Nous avons le feu vert pour décoller. Nous n’attendons aucune perturbation météorologique d’ici à Boston. Je vous prie d’attacher votre ceinture jusqu’à ce que nous ayons atteint notre altitude de croisière. Merci! »

L’avion décolle sans aucun problème. L’hôtesse de l’air revient rapidement et offre des rafraichissements.


L’interrogatoire de Alain Gravel
À partir de maintenant, laissez les investigateurs interroger le journaliste. Tant que l’interrogatoire avance et que les investigateurs semblent s’intéresser à son cas, jouer le jeu. Alain Gravel ne sait rien des Mi‐Go ni de Majestic‐12. Il y a une connexion Wi‐Fi payante à bord de l’appareil, mais les Smartphones ne fonctionnent pas. Un joueur qui a accès à une communication satellite peut avoir accès à Internet. Toute information qu’Alain Gravel donne peut être vérifiée et validée. Ce qui devrait mettre en confiance les investigateurs.


Il est fort possible qu’un investigateur se retire de l’interrogatoire pour mieux observer l’équipage et repérer toute forme de danger. Dans ce cas, faites un test de vigilance et/ou d’écoute pour lui. Qu’il le réussisse ou non, il entend une conversation entre le petit garçon et l’hôtesse de l’air qui demande de voir le cockpit. C’est son anniversaire. L’Hôtesse répond qu’elle va demander au capitaine, mais ne peut le garantir. Le reste de l’équipage est tranquille.


Il y a de petites conversations anodines tout autour et plusieurs sont sur leurs portables ou Smartphones. Le grand hindou habillé en rouge est dans une conversation philosophique sur la religion hindoue et l’importance du cycle de réincarnation avec son voisin de cabine. Avec une réussite spéciale, l’investigateur repère le « SleeveMan » qui dort encore. Bref, il n’y a aucun indice d’un danger imminent de Majestic‐12.


Alain Gravel
Physionomie : Bel homme au visage sympathique, Alain Gravel a les traits d’une vedette de télévision. Il inspire la confiance.


Comportement : Alain Gravel a souvent été intimidé dans sa carrière de journaliste d’enquête. Mais c’est la première fois qu’on tente d’atteindre véritablement à sa vie. Il est secoué par l’événement qu’il a vécu. Il garde, par contre, son flegme et sa politesse canadienne. Si les investigateurs ne font rien pour gagner sa confiance, il voudra continuer seul son chemin rendu à Boston et prendre contact avec la GRC (Police fédérale canadienne). Il collabore et donne toute l’information voulue au meilleur de sa connaissance à toute personne qui présente un badge d’une agence fédérale qui peut avoir une autorité légale sur lui. Cependant, il participe pleine- ment, aux meilleurs de ses compétences, à l’enquête sur Majestic‐12 s’il est mis au courant de la situation. Il peut devenir un excellent contact pour les investigateurs et même éventuellement un sympathisant Delta Green.

Objectifs : Rester en vie est le premier objectif d’Alain Gravel. Il va aussi chercher à savoir de quoi il retourne avec North Prospect et pourquoi des agents fédéraux veulent à tout prix avoir de l’information qui peut être obtenue par un mandat de perquisition. Il va donc chercher à obtenir de l’information en adoptant le concept « tu me poses une question, je te pose une question ».

Caractéristiques
APP 17 Prestance 85%

CON 12 Endurance 60%

DEX 11 Agilité 55%

FOR 12 Puissance 60%

TAI 16 Corpulence 80%

ÉDU 18 Connaissance 90%

INT 16 Intuition 80%

POU 15 Volonté 75%


Valeurs dérivées
Impact 2

Points de vie 14

Santé mentale 80


Compétences
Athlétisme 30%

Bibliothèque 75%

Interroger 60%

Métier : journaliste 80%

Négociation 65%

Persuasion 75%

Photographie 40%

Survie 30%

Vigilance 65%

Langues
Anglais 95%

Français 75%

Inuktitut 20%

Combat

Bagarre 25%


Deuxième partie : Pirateries et héroïsmes
L’entrée des pirates de l’air
« Ici votre capitaine qui vous parle. Il semblerait que ce soit l’anniversaire d’un petit garçon. Il est prié de se présenter à l’avant de l’appareil ». L’hôtesse de l’air escorte le petit garçon jusqu’à l’avant. Un petit bonheur s’inscrit sur ses lèvres. La mère suit derrière. À partir de maintenant, les pirates de l’air prennent possession du cockpit et s’y embarrent.

Les investigateurs entendent clairement 3 coups de feu étouffés et l’avion pique rapidement du nez. Tous doivent faire un test d’athlétisme (sauf si attachés) ou subir 1d4 points de dégâts. Être assis donne un bonus de +20%. La descente en piqué dure plusieurs secondes jusqu’à retrouver une position horizontale. Un investigateur rapide va insister pour aller immédiatement à l’avant de l’appareil. Il va y trouver le cadavre d’une hôtesse de l’air avec une balle dans la tête et la porte blindée bien fermée.


L’Air Marshal intervient à ce moment. Il sort son arme et exige que tous regagnent leur place. Il a vu comment les pirates sont entrés dans le cockpit. Il reste méfiant, mais insiste pour que tous regagnent leurs places.


C’est à ce moment qu’Anirvan entre en action. Il saute sur l’Air Marshal et lui fracasse le crâne d’un seul coup. Il prend l’arme et la brise. L’Air Marshal n’est pas mort, un test de premiers soins permet de le stabiliser, il reste dans un coma léger jusqu’à la fin du scénario. Au choix du gardien, il peut reprendre connaissance pour donner un indice ou deux aux investigateurs. Il a sur lui un Smartphone fonctionnel connecté par satellite.


Dès cet instant le chronomètre est en route. Les investigateurs ont 1 h 15 pour reprendre possession de l’appareil. N’avisez pas les investigateurs qu’un chronomètre est en route, mais insister qu’à partir de maintenant chaque seconde compte et qu’il est impossible de mettre le temps sur pause.

La panique est une des maladies les plus contagieuses. Surtout dans un endroit clos comme le fuselage d’un avion. En contre-partie, un très grand stress peut amener certains individus à se surpasser et accomplir l’impossible. Il est important pour le gardien de mettre du stress sur les investigateurs. Ne leur permettez pas de réfléchir. Utilisez l’ambiance de panique pour forcer les investigateurs à prendre des décisions, sinon l’équipage va les prendre pour eux.


Immédiatement après la descente libre de l’avion, les passagers sont majoritairement en panique et si les investigateurs ne font rien pour calmer les gens, la situation peut rapidement dégénérer. Un test de persuasion est nécessaire pour calmer temporairement les passagers qui peuvent entendre ce que l’investigateur dit. Un investigateur particulièrement doué pour manipuler les foules peut utiliser ses compétences à son avantage. Il faut rappeler qu’une foule a les capacités mentales d’un enfant de 10 ans environ. Un échec critique peut entrainer un passager à sauter sur un investigateur en criant : « C’est un terroriste ! ». En annexe, le gardien peut trouver quelques conseils pour faire la gestion du stress des passagers.


Les investigateurs peuvent rapidement communiquer avec l’extérieur s’ils trouvent le Smartphone de l’Air Marshal. L’extérieur ne peut rien faire pour reprendre le contrôle à distance, mais informer les autorités peut avoir certains avantages. 20 minutes après avoir communiqué avec les autorités, un ingénieur de Boeing peut assister les investigateurs s’ils veulent jouer avec les systèmes électriques et hydrauliques. Le Smartphone peut également servir pour entrer en contact avec les pirates de l’air par l’entremise de la tour de contrôle. Les pirates ne vont pas répondre, mais peuvent entendre tout ce qui se dira. C’est un des moyens pour communiquer et jouer sur la fibre maternelle de Sarah.


Le « SleeveMan » entre en jeu officiellement 15 minutes avant l’écrasement.


Le plan :
Le plan est fort simple. Depuis le 11 septembre 2001, les cabines de pilotage sont blindées et impossibles à ouvrir sans l’aide d’un chalumeau ou d’explosif. Cependant, il est fréquent que les membres d’équipages ouvrent la porte pour aller satisfaire un besoin vital ou pour recevoir des rafraichissements des hôtesses de l’air. Ils attendent que la porte s’ouvre et forcent l’entrée en tuant toute personne sur leur passage. Ils doivent le faire rapidement avant que l’Air Marshal n’intervienne. Il y a trois pirates. La mère de l’enfant, un homme en première classe le plus proche possible du cockpit et le grand hindou habillé en rouge. L’homme en première classe et la mère ont tous deux une arme de poing en plastique. Les balles sont aussi en plastique. Une telle arme ne fonctionne que deux fois et peut difficilement tuer (max 1d8 +2 dégâts à bout portant). Cependant, la surprise et la blessure sont suffisantes pour permettre une approche corps à corps plus létale. Le plan final est d’écraser l’appareil sur le Massachussetts General Hospital à Boston.


Dr. Amédé Bashir
Physionomie : Environ 50 ans et bien soigné. Visuellement, il pourrait être identifié comme musulman, mais son accent est purement texan. Seules une cou- leur de peau et une physionomie arabe tra- hissent les origines de ses grands‐parents.


Comportement et objectifs : Il est fanatique. Rien ne le fera changer d’idée ; absolument rien. Son but est d’écraser cet avion dans l’hôpital et rien ne l’empêchera si les investigateurs ne le tuent pas.
Il a des notions de pilotage suffisant pour remplir son objectif.


Motivations : Son fils et ses filles sont morts d’une leucémie. Il s’agit d’une erreur médicale d’un médecin du Massachussetts General Hospital, ou carrément un acte délibéré de meurtre. Il ne le sait pas.
Il a perdu tout sens critique et ne cherche qu’à se venger.


Une arme à feu en plastique :
Avec une imprimante 3D de qualité, il est possible de construire une arme de poing en plastique rose vif ou bleu poudre pour mieux déjouer les douaniers et autres agents d’aéroport. L’arme est construite en morceaux et peut être reconstruite en moins d’une minute. En morceaux, elle ressemble à un puzzle 3D pour enfant. Même les balles sont en plastique. Le percuteur, l’amorce et la poudre sont cachés dans les clés pour déjouer les systèmes de sécurité.


ARME À FEU EN PLASTIQUE
Dégât contact : 1d8+2

Dégât courte : 1d4

Cadence : 1

Munition : 2

Après utilisation, l’arme est considérée comme inutilisable.

Caractéristiques
APP 12 Prestance 60%

CON 10 Endurance 50%

DEX 16 Agilité 80%

FOR 12 Puissance 60%

TAI 11 Corpulence 55%

ÉDU 22 Connaissance 99%

INT 19 Intuition 95%

POU 17 Volonté 85%

Valeurs dérivées
Impact 0

Points de vie 11

Santé mentale 0

Compétences
Baratin 45%

Discrétion 65%

Imposture 75%

Médecine 80%

Orientation 60%

Persuasion 50%

Piloter : Avion de ligne 25%

Psychanalyse 95%

Science : Psychologie 90%

Vigilance 55%

Langues
Anglais 99%

Combat

Arme de poing 40%

Bagarre 30%


Sarah Snowden
Physionomie : Il s’agit d’une jeune femme dans la mi‐trentaine avec un air très caucasien. Elle a les traits tirés et inquiets.
On peut sentir une grande fatigue.


Comportement et objectifs : Elle est déterminée à accomplir son rôle dans cette histoire. Elle sait son fils condamné et a une haine profonde pour tout ce qui lui arrive. Elle rend responsable le personnel de l’hôpital et cherche à les tuer de manière la plus préjudiciable possible. Son rôle est d’amadouer les hôtesses de l’air pour laisser entrer son fils dans le cockpit de l’avion. Elle est aussi responsable de tuer rapidement le pilote et copilote à main nue. Elle est ceinture noire en karaté.

Motivations : Son fils est leucémique et va inévitablement mourir d’ici 3 à 4 semaines. Il semble avoir été contaminé par un produit toxique dans le Massachussetts General Hospital. Elle a été entraînée dans cette histoire par le Dr. Bashir. Elle a perdu tout espoir de voir son fils guérir et souhaite venger sa mort en détruisant cet hôpital. Elle a envoyé une lettre expliquant son geste et une copie des dossiers médicaux de son fils au grand média américain. S’il existe une ouverture pour la faire changer d’idée, c’est par son fils et la possibilité de le guérir. Il faut cependant une réussite spéciale ET des preuves concrètes que c’est possible.


L’enfant répond au nom d’Isaac. Il est leucémique et n’offre aucune résistance. Sa mère l’attache sur un siège et il y reste jusqu’à la fin. Il est complètement soumis à sa mère et reste comateux jusqu’à la fin du scénario.

Caractéristiques
APP 16 Prestance 80%

CON 10 Endurance 50%

DEX 18 Agilité 90%

FOR 14 Puissance 70%

TAI 12 Corpulence 60%

ÉDU 18 Connaissance 90%

INT 14 Intuition 70%

POU 10 Volonté 50%

Valeurs dérivées
Impact +2

Points de vie 11

Santé mentale 6

Compétences
Athlétisme 65%

Bureaucratie 75%

Perspicacité 25%

Premiers soins 40%

Sci. humaine : Droit 80%

Vigilance 40%

Langues
Anglais 90%

Combat

Arme de poing 65%

Bagarre 80%

Karaté 80%


Anirvan
Physionomie : Un homme très grand ; très, très grand. Aussi très costaud. En fait, avec son gros turban rouge il dé- passe les 3m. Il doit se pencher pour se dé- placer dans l’avion. Il est clairement hindou.
Il est habillé d’une robe cérémonielle rouge.


Comportement et objectifs : Son rôle est de rapidement repérer l’Air Marshal et de le neutraliser. Il n’agit que si un Air Marshal se manifeste ouvertement. Il se lève, le frappe à mort en prenant l’Air Marshal par surprise. Il brise l’arme de l’Air Marshal et retourne ensuite s’assoir. Il dira, avec un fort accent :

« Je pensais que lui être un terroriste ». Une simple réussite en intuition ou perspicacité permet de savoir qu’il ment. Il va, bien sûr, se défendre contre toute personne qui tente de l’agresser. Sinon, il ne fait preuve d’aucune autre violence. Il garde un air se- rein et attend la mort. Son ultime objectif est de mourir en même temps que tous les autres passagers. Il va donc se rendre avant de trépasser dans un combat. S’il voit que les investigateurs prennent le dessus sur les pirates de l’air, il interviendra, sinon il reste à sa place et médite. Il ne donne au- cune autre information même sous la torture. La seule manière est de réellement le convaincre qu’il mourra dans la seconde.

Motivation : Complètement fou, cet homme s’imagine qu’il se réincarnera en un être supérieur complètement libéré des nécessités du monde matériel. Il a accepté de prendre part à cette aventure, car il croit que l’énergie des âmes qui vont mourir au même moment lui permettra de pouvoir atteindre ce stade supérieur de réincarnation. Nul ne sait comment il arrive à un tel constat. Rien ne le fera changer d’idée. Il est irrémédiablement fou.

Caractéristiques
APP 14 Prestance 70%

CON 16 Endurance 80%

DEX 15 Agilité 75%

FOR 18 Puissance 80%

TAI 20 Corpulence 99%

ÉDU 18 Connaissance 90%

INT 14 Intuition 70%

POU 6 Volonté 35%

Valeurs dérivées
Impact +4

Points de vie 19

Santé mentale 0

Compétences
Baratin 30%

Crédit 20%

Hypnose 50%

Imposture 25%

Médecine 35%

Science occulte 40%

Langues
Anglais 25%

Hindi 90%

Combat

Bagarre 40%


Ce qui est vérifiable
(les éléments en italiques nécessitent une réussite spéciale dans la compétence bibliothèque – Ici la compétence bibliothèque est utilisée pour rechercher efficacement sur Internet et faire des liens dans les multiples moteurs de recherches ou base de données qu’un agent fédéral a accès.)

Si les investigateurs disposent d’une connexion Internet ou d’un moyen de communication à l’extérieur de l’appareil, ils peuvent vérifier les éléments suivants. Le fait que les pirates soient en possession du cockpit ne coupe pas la communication Wifi.

  • Il est possible de connaître le nom des pirates en ayant accès à la liste des passagers et leurs places dans l’appareil. Cette liste est disponible sur l’Air Marshal et les hôtesses de l’air en ont aussi une copie accrochée sur le frigo.
  • Dr. Amédé Bashir, 53 ans, spécialiste en psychologie de l’adulte. Il perd ses 3 enfants en moins de 5 mois. Tous d’une leucémie de type inconnu et « fulgurante ». Sa dernière adresse connue est à Boston.
  • Sarah Snowden, 33 ans, avocate civile pour la ville de Boston. Veuve depuis 2 ans. Mère d’un jeune garçon (Isaac) leucémique. Ceinture noire en karaté. Au niveau biblique, Sarah est l’épouse d’Abraham qui offrit en sacrifice à Dieu leur fils Isaac. Un ange est intervenu pour sauver Isaac.
  • Les enfants du Dr. Bashir et d’Amanda Snowden, ont tous été traités au Massachussetts General Hospital de Boston.
  • Anirvan est de nationalité hindoue. Anirvan veut dire « Immortel » en hindou. Il est en territoire américain pour affaire religieuse depuis deux mois. La dernière adresse connue est en Inde dans la ville de Jaipur. Il a été traité pour une blessure à l’épaule au Massachussetts General Hospital à son arrivée au pays. Une mauvaise chute serait à l’origine de la blessure.
  • Le FBI et la FDA (Food and Drug Administration) enquêtent actuellement sur le Massachussetts General Hospital pour plusieurs cas inexpliqués de cancer de type leucémie chez les enfants. La compagnie Monsanto semble également sous enquête en lien avec ces cas.

Comment déjouer les pirates de l’air ?

Initiative des investigateurs

Réaction des pirates de l’air

Un expert en explosif pourrait réussir à faire une brèche dans la porte blindée du cockpit avec un extincteur et une explosion contrôlée. Sur une réussite normale, la porte est endommagée et finira par céder avec un bélier maison. Une réussite spéciale ou critique fait ouvrir immédiatement la porte. Un échec critique endommage la porte, mais fait également décompresser l’habitacle rendant toute forme de manœuvre presque impossible avec une pénalité de -20% à toute action jusqu’à la fin du scénario.

Une caméra et un micro sont pointés sur la porte du cockpit. Donc les pirates ont connaissance de tout ce que les investigateurs disent et font près de la porte.
Ils seront prêts à recevoir toute personne qui tente un assaut direct sur le cockpit. Il est donc impossible de les prendre par surprise. Il leur reste également une balle inutilisée dans une des armes de poing en plastique. Sarah n’hésitera pas à l’utiliser sur le premier qui passe la porte.

Un expert en électronique peut, avec les bons outils, saboter sévèrement l’hydraulique et l’électronique de l’appareil.
Il est possible de prendre le contrôle partiel de la navigation comme de pou- voir tourner, monter et descendre, ou encore réduire et/ou augmenter la cadence des moteurs. Une telle opération n’est possible que si l’investigateur a des connaissances en aérospatiale. Prendre le contrôle à 100% de l’appareil est impossible. Au mieux, un investigateur devrait être en mesure de contrôler 10% des fonctions avec cette approche.

Une tactique qui surprendra le Dr.
Bashir. Il se concentrera exclusivement sur ses compétences de pilote croyant à une mal fonction ou son manque d’expérience de pilote. Cette tactique permettra aux investigateurs de sauver du temps. 10 minutes supplémentaires ou encore 20 minutes si un investigateur réussit à réduire la vitesse des moteurs.

Soit par le micro, ou un autre moyen, les investigateurs peuvent tenter d’influencer Sarah pour sauver son fils. Pour ce faire, il faut la convaincre que la maladie de son fils est curable, et il faut le prouver. C’est cette dernière partie qui sera difficile. Il faudra monter rapide- ment une mise en scène avec l’extérieur. La présentation d’un faux reportage en direct peut la convaincre. L’arrestation en direct des dirigeants de l’hôpital et la dé- couverte fortuite d’un sérum de guérison peuvent amener suffisamment de doute dans l’esprit de Sarah pour se rebeller contre le Dr. Bashir.

Sarah et le Dr. Bashir ne savent pas, ou ne peuvent pas, couper la communica- tion avec la tour de contrôle. Ils sont donc condamnés à les entendre. Au jugement du Gardien, si les investigateurs montent un scénario suffisamment convaincant, Sarah devrait se rebeller. Une telle fin serait la preuve que la diplomatie et la négociation fonctionnent, même dans un jeu de rôle. Si le Gardien et/ou les investi- gateurs veulent un combat, Sarah élimine le Dr. Bashir, mais Anirvan intervient rapidement pour faire écraser l’appareil.


Le « SleeveMan » (ou Le Voyageur)
Physionomie : Physiquement, le « SleeveMan » ressemble à un vieil homme à qui on aurait trop fait de chirurgie plastique. Son visage est très ridé et étiré. Le tout donne l’impression que la peau de l’homme n’est pas celle du squelette. Il a de grands yeux globuleux et un test de vigi- lance/intuition réussi permet de se rende compte qu’il ne cligne jamais des yeux. Il a une voix rauque et semble avoir la santé d’un fumeur qui fume 10 cigarettes par jour depuis 7 décennies. Il marche lentement avec une canne. Il est habillé d’un vieux costume démodé depuis 40 ans et porte un chapeau melon qui cache un crâne chauve rempli de taches brunâtres.


Comportement : Il en fera peu physiquement pour aider les investigateurs. Ce- pendant, il peut être une source d’informations vitale pour guider les investigateurs vers une solution. La première interaction avec un investigateur sera de lui donner un indice évident comme la localisation du Smartphone satellite dans la poche de l’Air Marshal ou la liste des passagers. Il se révèlera si les investigateurs perdent le contrôle de la situation. Particulièrement si Anirvan prend le dessus sur eux. Si, pour une raison ou une autre, les investigateurs attaquent le « SleeveMan », il se laisse faire. Il ne souffre d’aucune douleur. Son corps cesse simplement de fonctionner. Il s’effondre sans vie.


Objectifs : Le premier objectif du « SleeveMan » est de se faire voir comme une entité mythique bienveillante et d’avoir la confiance des investigateurs. Il se pré- sente comme un simple voyageur dimen- sionnel qui désire aider. Dans les archives Delta Green récentes, on fait référence à un être qui prend contact avec certaines cellules. Une de ses cellules l’a surnommé le « SleeveMan » en faisant référence à sa peau qui ressemble plus à une enveloppe (ou pochette), mal adaptée à la structure de son squelette. N’oubliez pas qu’il est une marionnette Mi‐Go.


Son deuxième objectif est de sauver les investigateurs et faire croire à Majestic‐12 que le problème s’est résolu de lui‐même par l’écrasement de l’avion. Il a le pouvoir d’ouvrir une porte dimensionnelle pour 4 ou 5 personnes. Si plus de 5 personnes passent la porte, cela va attirer l’attention de Nyarlathotep. Une perspective que les Mi‐Go veulent éviter à tout prix. Si les investigateurs refusent d’entrer dans la porte, le « SleeveMan » va leur donner sa canne et disparaître ((1/1d4) santé mentale). La canne est fabriquée à partir d’un alliage très dur et impossible à détruire sur Terre. Elle peut facilement servir de pied de biche pour ouvrir la porte du cockpit.
Un investigateur astucieux pourrait de- mander au « SleeveMan » d’ouvrir une porte dimensionnelle sur le cockpit. Ce dernier consent, mais ce sera en fait un mensonge.


Les investigateurs seront amenés dans une « dimension parallèle » le temps de leur expliquer leur rôle pour rétablir l’ordre des choses sur Terre ; c’est‐à‐dire la destruction de Majestic‐12.


Configuration d’un Boeing 737

Passagers et panique
Il y a exactement 80 passagers et 5 membres d’équipages (Pilote, copilote, 2 hôtesses de l’air et l’Air Marshal) à bord du vol UA1198. Sur les 80 passagers, on inclut les investigateurs et les pirates de l’air.


Pour faire la gestion du stress et représenter visuellement le niveau de panique dans l’appareil, utilisez des « jetons de stress ». 10 jetons représentent un état total de panique. Lorsque l’appareil fait un piqué au moment où les pirates de l’air entrent en jeu, placez immédiatement 7 jetons sur la table. Ajoutez 1 jeton aux 10 minutes.
Enlevez 1 jeton si les investigateurs investissent du temps à calmer les passagers. Au moment de poser le 11e jeton, les investigateurs ont complètement perdu le contrôle des passagers. Ils ne peuvent plus avoir d’interactions cohérentes avec eux.

Ce qu’on trouve à bord

  • Valise solide en métal
  • Extincteur
  • Articles de voyage
  • Réfrigérateurs
  • Mini congélateur
  • Ustensiles en plastique
  • Vaisselles en verre incassable
  • Tablettes/portables
  • Laissez aller votre imagination

Mike Vorbossky
42 ans Air Marshal

Race : Caucasien

Ce personnage est éliminé rapidement.
Un gardien qui désire néanmoins ses caractéristiques peut utiliser celle d’un agent générique du FBI présenté en page 225 du manuel Delta Green.


Compétences
Professionnel 50%

Niveau d’adversité 25%


Vicky Williams et Sandra Grey
33 ans/28 ans

Hôtesses de l’air Caucasiennes


Caractéristiques
APP 10 Prestance 50%

CON 10 Endurance 50%

DEX 14 Agilité 70%

FOR 11 Puissance 55%

TAI 10 Corpulence 50%

ÉDU 13 Connaissance 65%

INT 14 Intuition 70%

POU 10 Volonté 50%


Valeurs dérivées
Impact 0

Points de vie 10

Santé mentale 50


Compétences
Amateur 25%

Niveau d’adversité 10%



Scénario issu du YmaginereS 3, écrit par Guillaume Gagnon et illustré par Laurent Dragon.

Tous les trésors ne sont pas d'argent et d'or.

Capitaine Jack Sparrow