Journal Audio du 2ème classe Hammer
Entrée 1 – Bar L’Oblivion
Putain de foutue mission.
On débarque à l’Oblivion et déjà, je sens que ça va mal tourner. Silva… incapable de se faire respecter. Elle a beau être une foutue Rédemptrice, aujourd’hui, j’vois juste une capitaine qui perd le contrôle. Ça m’énerve. Ça m’inquiète. Mais surtout, ça m’énerve.
On se sépare avec Swim. Et là, je tombe sur cette foutue femme encapuchonnée. Je lui dis de montrer sa gueule, elle me balance sa cape. J’esquive. Mauvais plan pour cette pute. Une rafale du Motherfucker, qui arrache à moitié le bras. Elle s’écroule, mais elle chope un flingue. Je la mets en joue, froid, net : « Lâche ça. Maintenant. Ou je te bute. » Elle obéit. Bien.
Je préviens Silva de faire gaffe. Mais madame veut jouer à la sauveuse. Elle s’approche pour la soigner… devine quoi ? La salope sort un couteau et tente de planter la capitaine. Silva s’en sort, de justesse. J’aurais pu lui dire “je te l’avais dit”, mais à quoi bon ? On embarque la déserteuse dans le TPB.
Entrée 2 – Dans le TPB
Elle s’appelle Wright. Elle délire. Elle dit qu’elle était foutue avant même qu’on la touche.
Elle parle du niveau -3 à Fort Nebraska. Des trucs dégueulasses, qu’elle dit. Et puis elle s’évanouit.
Chaplain reste avec elle pour la maintenir en vie. Moi, je fixe Mason. Elle trimballe du matériel scientifique. Depuis quand une sergente joue à la petite chimiste ?
Elle dit rien. Elle détourne le regard. Ça me plaît pas. Y a un truc qui cloche. Et je compte bien trouver quoi.
Entrée 3 – Arrivée au spatioport
Ariarcus, spatioport. Et là… putain, c’est la merde. Des milliers de civils entassés comme du bétail. Ça gueule, ça pleure, ça supplie. Les Marines essaient de maintenir l’ordre, mais j’vois bien que ça tient sur un fil. L’unique frégate médicale encore là est protégée par une poignée de types armés. Autant dire que si ça pète, c’est le carnage.
Silva part à la tour de contrôle. Chaplain reste au TPB avec la blessée. Moi, je pars avec Dante et Mason dans le hangar 1. Un millier de civils. Mille paires d’yeux qui nous fixent.
Hostiles. Fatigués. Prêts à tout. Et je le sens… si ça part en couille, ça va saigner.
Entrée 4 – Les suspects
Je scanne la foule. Là. Dix, peut-être quinze types. Regroupés. Ça s’échange des signes, des regards. Je parie un chargeur qu’ils sont des putains d’insurgés. Je garde la main sur mon Motherfucker, doigt posé sur la détente. Dante discute avec le Sergent White, qui gère la crise. Moi, j’attends. Je surveille. La sueur froide. Les regards. Le silence avant l’orage. Si l’un d’eux bouge mal, j’ouvre le feu. Pas d’avertissement. Pas de sommation… Rien foutre !
Entrée 5 – Hangar 1, spatioport d’Ariarcus
Putain… ça pète. On était en train de surveiller les civils quand ce vieux connard monte sur l’estrade. Il ouvre son manteau, hurle « PERSONNE BOUGE ! ». Une ceinture d’explosifs. J’ai pas le temps de réagir. Dante sort son flingue et lui défonce la tête. Bien joué, Dante… sauf que les explosifs s’activent quand même. L’onde de choc me déchire les tympans. Dante vole, retombe au milieu de bouts de corps arrachés. Ça gueule, ça pleure, ça pue la chair brûlée. Et là… ça part en couilles. Mason joue à la flic. Elle voulait interroger un groupe de types suspects. Mauvaise idée. Les mecs l’encerclent, la plaquent contre une caisse, et l’un d’eux lui plante une lame dans le bide. Elle s’écroule, la bouche pleine de sang. Je les vois sourire, ces bâtards. Je tente de tirer, mais mes mains tremblent, le Smartgun bouge, ça passe à côté. Trop de monde, trop de cris. Mason est morte. Je pourrais dire que ça me touche. Mais non. Un problème de moins. Le chaos est partout, les insurgés bougent, les civils paniquent. J’ai plus le temps. Je sors une dose de X-Stim et je me la colle dans le bras. Le monde se ralentit. Mon cœur explose. Mon doigt serre la détente. Le Motherfucker rugit. Une rafale propre. Un insurgé tombe, puis un autre. Dante me rejoint, son flingue à la main, couverte de sang. Silva nous rejoint, et ensemble, on se fraie un chemin jusqu’au TPB. On arrache la sortie du spatioport. Le blindé fonce…
Entrée 6 – Retour au Fort Nebraska
On arrive à Fort Nebraska. Major Hatfield nous attend. Silva règle quelques détails qui m’échappe. Je propose direct d’aller voir les Marshals, puis de passer à l’hôpital.
Entrée 7– La chose dans la cellule
Chez les Marshals, y a un des déserteurs dans une cellule. Enfin… ce qu’il en reste. Je le regarde. Mort. Mais y a un truc bizarre avec son corps. Et soudain… un truc tombe du plafond. Pas humain. Pas animal. Pas possible. Réflexe. J’envoie un coup d’épaule à Silva pour passer devant. Le machin me saute à la gorge, me plaque au sol, me bave dessus. Je crois que j’vais crever… BOUM ! Silva tire, lui explose la tête. Gerbe d’acide, ça me brûle la gueule. Ça pue le sang, la fumée, la mort. Ils brûlent le reste du corps. Je tremble, mais je broche pas. Je retourne au TPB. Deuxième dose de X-Stim. J’en avais besoin.
Entrée 8 – L’hôpital
On arrive à l’hôpital. Un docteur nous dit qu’un mec s’est battu avec la dernière déserteuse. Pendant que Silva et Dante montent pour l’interroger, j’ai une autre mission. Je chope l’infirmier de l’accueil par le col. Je le plaque contre le mur : « T’ouvres la pharmacie. Maintenant. » Le mec tremble, il obéit. Jackpot. Je remplis mes poches de X-Stim. Je respire mieux. On monte voir le fameux junkie. Je le regarde dans les yeux, froid : « Écoute-moi bien, connard. T’as plusieurs solutions : Soit tu parles et je te file une dose de stim-X, soit je t’arrache la langue. » Le mec lâche une adresse dans le district nord. D’après lui, c’est le repaire du chef des insurgés qui détiendrait notre dernière déserteuse.
Entrée 9 – Avant la tempête
On arrive dans le district. Silva nous demande d’être discrets. On vois un type sur un toit, avec des jumelles à côté d’une antenne satellite. Chaplain part en repérage, silencieux. Et là… L’appel du Major Hatfield. Sa voix est glaciale : « La flotte de l’UPP vient d’arriver. Bombardement orbital en cours. »Je relève la tête. Dans le ciel… les explosions. Les flammes. Le sol tremble. Les sirènes hurlent. Je souris. « Enfin… putain, ENFIN. Je vais faire chanter mon Motherfucker sur leurs sales gueules. »
Entrée 10 – Putain de merdier
On reçoit les ordres du Colonel Meyers : continuer la mission, ignorer la retraite du Major. C’est clair, net, carré. On est des Marines, on obéit. Point barre. Mais qu’est-ce qu’elle fait, Silva ? Elle coupe la communication. Comme ça. Sans rien dire. Je pète un câble :
« On est des putains de Marines ! On doit obéir aux ordres, même si ça doit nous coûter la vie ! »
Mais non. Ces enfoirés décident de retourner à Fort Nebraska. Une mutinerie en plein vol. Tous ces connards méritent la cour martiale. Et comme si ça suffisait pas, le Major Hatfield nous rappelle. Cette fois, il joue au marchand :
« Faites le job, obéissez, et vous aurez une place dans l’ascenseur orbital. »
Et là, qu’est-ce qu’ils font ? Ils acceptent. Silva, Dante, Chaplain, Iona… tous.
Moi, je vois qu’une belle bande de mange-merde. Sérieux, j’me retrouve entouré de bouffons.
Sur la route, ça s’empire. Une lueur bleue dans le ciel… puis une explosion IEM. Tous les systèmes tombent. Les vaisseaux UPP comme USCMC s’écrasent. Et mon Motherfucker… inutilisable. Les autres disent de voyager légers, de laisser tomber les armes lourdes. Pas question. Pas moi.
« C’est la guerre, et je n’abandonnerai jamais mon putain de Smartgun. »
Je prends le temps de le réparer, et Iona reste avec moi. Pourquoi ? J’en sais rien. Mais il reste.
J’me demande s’il a pas une idée derrière la tête…
Et puis, le ciel se déchire. Un vaisseau colossal, inconnu, survole la ville. Pas un bâtiment volant, pas un croiseur… un monstre d’acier. Il lâche une pluie noire. Pas de l’eau. Pas de la pluie normale. Un truc bizarre, corrosif, mortel. Chaque goutte qui touche le sol fume, ronge, détruit. Et là, je comprends : La guerre, c’est rien. Le vrai cauchemar, il vient de commencer.
Entrée 11 – La déserteuse
Je me souviens de Mason… cette connasse avec ses valises scientifiques. Avec Iona, on enfile des combinaisons « Hamzat ». Pas le choix avec cette pluie noire qui bouffe tout. Swim nous rejoint et se couvre aussi. Au moins lui, il suit.
On retrouve le reste de l’escouade. La capitaine Silva ? Crevée. Bouffée par la pluie noire et achevée d’une balle dans la tête par Dante. Bien fait. Elle méritait de crever depuis longtemps.
Mais le pire, c’est Dante. Chaplain nous annonce qu’elle a un de ces trucs dans le bide. Un parasite. Une saloperie. Elle va se transformer. On doit se bouger si on veut la sauver. Pas question que je la laisse crever comme ça.
On trace jusqu’à la villa. Trop tard. Carnage. Cadavres partout. Pas un survivant.
Mais Chaplain repère une piste. Ça mène à un entrepôt. Et là… on la trouve. La dernière déserteuse. Cette salope. Swim la repère en premier. On fait feu, elle tombe sous une pluie de balles. Et le Polak… il lui met le coup fatal. Net. Propre. Je commence à l’aimer ce con. Peut-être le seul qui a vraiment des couilles dans cette escouade de larves.
On chope le corps et on fonce vers Fort Nebraska.
Entrée 12 – Dans la merde
Chaplain se branche et nous sort son topo : Fort Nebraska est en confinement. Des armes biologiques ont fui du Niveau -3. Ça a déclenché tout ce merdier. Tout est verrouillé, seules des plaques de Major ou plus peuvent ouvrir. Le réacteur est mort, radioactivité dans la base. Pour relancer l’ascenseur orbital, faut réactiver la putain de Tour de Fusion, puis la salle relais, puis Apollo. Tout est en rade, tout est foutu. Bref, on est dans la merde jusqu’au cou.
On défonce la porte de l’armurerie. Pendant que les autres s’équipent, avec Swim, on capte du bruit. Deux saloperies alien nous foncent dessus. Pas le temps de réfléchir. On arrose. Elles crèvent dans une pluie d’acide.
On se dirige vers le bureau de Meyers. On tombe sur une synthétique branchée à Apollo. Chaplain la dézingue sans hésiter. Il dit que c’est elle qui l’a fait buguer. Je capte rien, mais je m’en fous. Je veux juste que ça tourne. Pendant qu’il relance Apollo, j’avance avec Dante.
On pète la porte du bureau… mais y a plus rien. Comme si ça avait implosé… tout a disparu. Et Dante… elle chancelle. Elle est mal. Je le vois. Putain, pas elle. Pas maintenant… Heureusement que ce con de Iona est là pour nous faire marrer avec ses blagues de merde.
Entrée 13 – Dante
On descend au Niveau -3, direction Medilab. Chaplain dit qu’il peut lui enlever le truc. Je reste près d’elle, je serre sa main. Je veux qu’elle sache que je suis là. Et puis… l’horreur. Son ventre éclate ! Un ver dégueulasse sort de son corps. Elle hurle. Puis… plus rien. Dante est morte…
J’attrape le parasite. Je tire, je l’arrache, je le déchire en deux. Ça éclabousse d’acide. J’ai perdu Dante. Et maintenant, je veux tout péter. On remonte. J’avance comme un chien enragé, prêt à buter le premier truc que je vois.
Entrée 14 – Le réacteur
On file à la Tour de Fusion. Iona et Swim descendent vers la salle relais. Moi, j’accompagne Chaplain. Il me prévient des radiations. « C’est pas ça qui va me tuer. » On avance. Il bosse sur le réacteur. Deux saloperies alien commencent à grimper. Je fais feu, elles lâchent prise et tombent dans le vide. Le réacteur est relancé. Mission accomplie. Pas le temps de souffler. On fonce vers l’ascenseur orbital.
Entrée 15 — The End
Putain… calme artificiel. J’essaie de respirer, de me reprendre, quand les autres dégagent des corps dans le dépôt de munitions. Des Marines éventrés, partout. Un seul bouge encore — Major Hatfield. Il est mal en point, crevé, mais il respire. Chaplain le remet en vie comme s’il faisait un miracle. il ouvre un œil, perdu, comme s’il revenait d’un putain d’autre monde. Aucune surprise : il a morflé sévère pour finir comme ça.
On repart vers l’ascenseur orbital. Mais le Major veut se friter avec Meyers, régler des comptes. Sérieux ? On se prend la radiation dans la gueule et lui veut jouer au vaillant ? Ça commence à me casser les couilles. Je monte la garde avec Swim, les ondes de merde nous rongent la peau, et je capte sur le TDP que d’autres ont trouvé des caissons pleins de ces putains de créatures prêtes à être livrées. Qu’est-ce que ce connard de colonel préparait ? Putain de laboratoire de morts.
Puis on voit bouger quelque chose dans le couloir. Les murs suintent, comme si la base bavait. On se regroupe, on avance, on ouvre le feu. Les marines font ce qu’ils savent faire : on crible la merde. Ces saloperies encaissent mais finissent par crever. Une nuée nous colle aux basques, on les entend, ça grouille, ça crisse. Merci à Chaplain : il nous claque le sas de l’ascenseur juste à temps. Iona prend le pilotage et Swim s’effondre pour roupiller. Le Major et Chaplain veulent vérifier la soute. J’y vais avec eux, on sait jamais.
Et là… bordel de merde. Une putain de monstruosité se dresse. La tête de l’engin fait la taille d’un homme. Elle pond des œufs. Des œufs. Autour, des petites merdes rampantes qu’on a déjà butées à Fort Nebraska. Ça suinte, ça claque, ça sent la mort. Si cette salope remonte avec l’ascenseur, c’est la fin pour tout le monde en haut. Le Major et Chaplain remontent. Ils me gueulent de remonter aussi. Qu’ils aillent se faire enculer. J’éteins le TDP, je prends mes dernières seringues de X-Stim et je me les envoie direct dans le bras. J’ai la bave au bord des lèvres. Chaplain revient quelques minutes plus tard en disant que les autres se sont tirés. Pas étonnant de la part de ces bouffons. Ils mériteraient tous de crever. Moi, je veux finir en beauté. Je veux que cette pondeuse comprenne ce que c’est que de faire chier un vrai Marine. Je veux lui faire cracher son putain de ventre et lui montrer le goût du fer. Je choppe mes deux dernières grenades. Je les serre. J’allume le clip et c’est parti. OORAH, MARINES !