Scénario : Missions en enfer

Début de la mission

Camp militaire Bagram, 60 km de Kaboul

Briefing avec le sergent Connors

La mission consiste à se rendre dans un village en zone dangereuse pour y trouver des informations concernant la disparition du professeur Moore. Celui-ci a disparu il y a quelques semaines alors qu’il effectuait des recherches archéologiques dans la région et qu’il était accompagné d’un groupe de protection. Une fois l’objectif accompli, un rapport doit être transmis afin d’obtenir de nouveaux ordres. Le sergent Connors remet une photo du professeur Moore aux PJ.

Largage en hélico

L’équipe des forces spéciales s’envole à bord d’un hélicoptère de transport de type Chinook pour un vol de 3 heures. Ils sont ensuite largués par des cordages dans un espace à couvert à une cinquantaine de km de l’objectif.

Le poids de l’équipement, la chaleur, la topographie et la surface du terrain rendent la marche vers le village épuisante. Il faut compter 6 heures pour rejoindre l’objectif. Les membres des forces spéciales risquent de mal vivre cet effort malgré leurs entrainements. La réussite d’un test de CON est nécessaire pour éviter de gagner un dés malus à toutes ses actions pendant les 24 prochaines heures.

Le village :

L’arrivée au village se passe sans encombre et les membres des forces spéciales sont invités à s’entretenir avec Hassan le chef du village. Il les reçoit dans sa maison et leur propose du thé. Il leur révèle qu’il se souvient avoir rencontré le professeur Moore à son arrivée au village il y a 5 semaines. Il a posé de nombreuses questions sur des potentielles grottes ayant étés habités aux racines de l’humanité. Il était véhiculé à bord d’un Hummer et accompagné par 2 mercenaires américains mais Hassan n’a aucune idée de l’endroit où ils ont bien pu se rendre ensuite. Il y a 2 semaines, Hassan et tous les membres du village ont entendus une forte explosion résonner dans la vallée.

Une fois le rapport au QG effectué, les membres des forces spéciales reçoivent un message à la radio : « Stand-by au village en attente de nouveaux ordres ». Hassan leur offre l’hospitalité dans sa maison.

Le lendemain matin, le QG envois de nouveaux ordres : « Cap vers de nouvelles coordonnées : camp de talibans découvert par un drone »

Tir de sniper :

Pendant que les forces spéciales avancent en direction de l’objectif, ils vont essuyer un premier tir et vont devoir se mettre à couvert. Bilal, le tireur est embusqué dans une petite cavité de roche à plusieurs centaines de mètres. Dernier survivant de son groupe de combattant, il s’est posté ici dans l’espoir d’abattre les talibans renégats qui ont massacré ses frères d’armes. Heureusement pour les membres des forces spéciales, Bilal est piètre tireur et n’a plus que 4 balles dans son fusil sniper SVD. Si il est acculé, il se saisit de son couteau et se jette sur toute personne qui l’approche.

Camp de Taliban :

La carcasse fumante d’un véhicule Hummer est visible au milieu d’un campement dévasté et constitué de quelques tentes. Seul un chien aboie à l’arrivée des forces spéciales. Une dizaine de corps de talibans aux vêtements imbibés de sang sont visibles. Certaines toiles de tente ont étés lacérées et il est évident que quelqu’un a fouillé les lieux d’après les objets éparpillés au sol. Un test réussit de médecine permet d’apprendre que les blessures ont étés faites par des armes tranchantes et qu’il manque le cœur sur deux des corps. Un test réussit de TOC permet de trouvé dans la poche intérieure de l’un des cadavres, une enveloppe sans adresse, contenant une lettre écrite en arabe. (voir adj 1).

Quelques minutes après avoir transmis le rapport au QG, de nouveaux ordres arrivent : « Cap vers de nouvelles coordonnées ».

Pas un pas de plus :

Un des membres des forces spéciales tirés aléatoirement pose le pied sur une mine anti-personnel. La mine, datant de nombreuses années, n’est plus aussi meurtrière qu’à l’époque de sa confection et fait 2d6 points de dégâts.

Plusieurs choix s’offrent à lui :

  • Il est possible de sauter en espérant pouvoir se mettre à l’abris avant le souffle de l’explosion. (Réussite à un test de sauter pour prendre que la moitié des dégâts).
  • Il est possible de désamorcer la mine mais non sans le risque de blesser les deux personnes. (Réussite à un test de mécanique)

Entrée de la grotte :

Un taliban renégat monte la garde derrière quelques tas de sable sur les hauteurs de l’entrée de la grotte. Il est armé d’une mitrailleuse lourde et tire à vue sur quiconque approche de la grotte. Une réussite majeure à un test de TOC permet de le repérer. Deux autres talibans renégats se positionnent à couvert dans la pénombre de la grotte 3 rounds après les premiers tirs. Tous les ennemis bénéficient d’un abris et il faut ajouter un dés malus aux test de combat à distance. Les deux renégats dans la pénombre sont difficilement visibles et il faut ajouter un dés malus supplémentaires aux test de combat à distance envers eux.

Un pick-up blanc de marque Ford est visible devant l’entrée de la grotte, une mitrailleuse lourde installée à l’arrière. On trouve aussi une caisse de bois pleine de munition.

Un campement sommaire a été installé quelques mètres après l’entrée de la grotte. En son centre on trouve les cendres d’un feu et quelques ossements d’animaux (un chacal que les talibans renégats ont mangé la veille). Un jerrican de 15 litres d’essence est dissimulé derrière un bloc de roche et plusieurs caisses de bois sont empilées (elles contiennent plusieurs kilos d’explosif ainsi que quelques détonateurs).

Des traces de passage s’enfoncent dans les profondeurs de la grotte. Un test réussi de pistage indique qu’une dizaine de personnes ont empruntés ce chemin. Une réussite majeure à ce test révèle que certaines d’entre-elles  étaient pied-nu et laisse étrangement penser qu’elles possédaient de longues griffes.

Le mur explosé :

En descendant la piste, les membres des forces spéciales tombent sur les restes d’un mur. Des traces sur la roche indique qu’une forte explosion a fait voler en éclat celui-ci. Des gravures sont visibles sur certains blocs de roches. Une réussite majeure à un test de TOC révèle qu’il s’agit représentation de 4 mètres de diamètre d’une étoile à 5 branches ayant un œil ouvert en son centre.

La caverne :

En franchissant les ruines du mur et en suivant une galerie naturelle sur une cinquantaine de mètres, les membres des forces spéciales arrivent dans une vaste caverne dont une ouverture le plafond à 20 mètres de haut laisse passer une faible lumière. Des nombreuses galeries sont creusées dans les murs. Quelques ossements sont éparpillés dans un sable fin.

Des dessins grossiers faits à la main sont visibles sur tous les murs. Ils donnent l’impression qu’ils ont été réalisés par des enfants. Les dessins retranscrivent l’histoire des habitants des sables et un test de TOC permet de comprendre quelques bribes. Il semblerait qu’ils vivaient autrefois dans le désert mais qu’un événement changea cela. On y vois un groupe d’homme armés de lances les repousser à l’intérieur d’une caverne. Puis on y vois ce même groupe d’homme construire un mur scellant la caverne tout en faisant un étrange rituel.

Au centre de la caverne, un homme installé sur un petit bloc de roche lit à haute voix un vieux manuscrit, dans un langage incompréhensible. Il ressemble fortement au professeur Moore mais ne fait pas attention aux membres des forces spéciales. En réalité, le professeur Moore a contacté les habitants des sables pour qu’ils se débarrassent des PJ. Une minute après, 1d6 créatures arrivent de plusieurs galeries et passent  à l’attaque. Le professeur Moore refuse de suivre les PJ même sous la menace d’une arme et leur ordonnera de le laisser poursuivre ses recherches. Si ils refusent de quitter les lieux ou qu’ils utilisent la force contre lui, il lance le sortilège de domination qu’il a pu étudier dans le manuscrit auprès des habitants des sables. Si des coups de feu sont tirés dans la caverne, des hordes d’habitants des sables débouleront des galeries ne laissant pas le choix au membres des forces spéciales de fuir au plus vite.

Poursuite pour sortir de la caverne :

Il y a 3 groupes de 3 monstres qui se sont lancés dans la poursuite. (Rajoutez-en si les PJ perdent trop de temps avant de sortir de la grotte). Il y a 8 lieux et 4 obstacles entre le PJ le plus rapide et la sortie de la grotte.

  • Une couche de cailloux rend la course difficile (Réussite à un test de DEX ou le PJ est ralentit de 1d3 points d’actions de déplacements)
  • Des habitant des sables sont embusqués derrière un bloc de roche et tentent une attaque sur chaque PJ qui tente de passer. (Réussite à un test d’esquive ou 1d6+1d4 points de dégâts)
  • Un escarpement rocheux nécessite de grimper pour continuer sa route vers la sortie (Réussite à un test de Grimper ou le PJ est ralentit de 1d3 points d’actions de déplacements et encaisse 1 points de dégâts).
  • Un groupe d’habitants des sables pousse un gros bloc de roche qui dévale en direction des PJ. (Réussite à un test d’Esquive ou 2d6 points de dégâts).

Note : L’utilisation d’une grenade flash permet de mettre fin immédiatement à la poursuite, aveuglant et effrayant les habitants des sables à la poursuites des PJ.

Les créatures qui poursuivent les PJ ne sortent pas de la grotte craignant la lumière du jour. Elles vont donc devoir attendre la tombée de la nuit pour se lancer à leurs trousses.

Fuite dans le désert :

Le soleil ne va pas tarder à se coucher laissant place à l’obscurité (permettant aux habitants des sables de sortir de leur grotte et de sa lancer à la poursuite des PJ !).

Il est possible de fuir à bord du pick-up si les PJ ont pensé à ramasser les clés du véhicule mais il ne reste plus beaucoup de carburant. Cela leur permet de s’éloigner rapidement de la grotte, de se mettre en sécurité en ayant une bonne vision sur la vallée et d’appeler le QG pour obtenir les coordonnées afin qu’un transport puisse les évacuer.

Par contre, si les PJ décident de s’éloigner à pied, ils doivent réussir un test de CON pour pouvoir distancer les dizaines de créatures qui s’élancent à leur poursuite une fois la nuit tombée et se mettre en sécurité. Si le résultat du test est un échec, il leur faut tenir la position à l’aide de leurs armes car les créatures parviennent à les rattraper et 1d3 habitants des sables par round, se lance à l’attaque .

Il faut compter 1d20 rounds pour que l’hélicoptère de transport se rendent aux coordonnées et arrive sur place pour récupérer les PJ.

Si un appel à l’aide est envoyé au QG, un F35 passera au-dessus des PJ 1d10 rounds plus tard et lâche un bombardement massacrant une bonne partie des créatures dans une énorme explosion faisant trembler toute la vallée et les créatures survivantes regagnent leur repaire.

Une fois que l’hélicoptère est sur place et que les PJ sont tous à bord, l’histoire se termine…

Lettre écrite par le professeur Moore

06/05/20**

Cela fait maintenant trois semaines que je suis captif des hommes de Moamar.

Marco et Danny sont mort lors de l’attaque des talibans lorsque nous étions en train de monter le campement devant la porte des ruines. La scène fut violente mais j’ai été volontairement épargné et j’imagine qu’ils vont tenter d’obtenir une rançon de la part de l’ambassade Américaine. Cependant je suis dans l’ensemble, plutôt bien traité.

Je suis effondré quand je pense à toutes mes années de recherche qui risquent de se terminer aussi brutalement alors que j’étais sur le point même de décrypter la signification de ces mystérieuses runes gravées sur la porte de pierre. Quant à imaginer ce qu’il se cache à l’intérieur…

Je repense encore à cette histoire que m’a raconté le vieux Salah et mon imagination s’emballe lorsque je suppose que cela est lier avec les ruines non-loin. Je donnerais tout ce que j’ai pour pouvoir voir de mes yeux le corps de cette créature tombée de la falaise. D’autant plus que son histoire semble coïncider avec la description faite de ces créatures dans le Vermis Mysteris.

La région est dangereuse et je ne sais pas comment… (la lettre n’est pas terminée)

Lettre de Moamar

Par Allah le très miséricordieux

Nous avons utilisé les explosifs pour faire sauter le mur de pierre comme tu nous l’a demandé. Nous sommes fier de détruire ces lieux indignes d’Allah et nous poursuivrons notre mission jusqu’à sa fin.

Par contre nous avons rencontrés des problèmes avec trois des soldats que tu nous as envoyés. Ces blasphémateurs ont affirmés avoir rencontré et parlé avec un djoun alors qu’ils avaient fait un bivouac dans la montagne. Pour ne pas perturber les autres soldats, j’ai décidé de les renvoyer vers toi mais ils se sont enfuis dans la nuit. Je jure devant Allah que je les retrouverais pour les punir de leur infidélité envers le prophète Mahomet, que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui.

Quand on tire, on raconte pas sa vie.

Tuco